7.11.07

Lundi 6 Aout 2007 - Club Ambassador, Bistrita (Roumanie)

Réveil 7h00 du mat en fanfare. Lio part uriner dans la nature et prend un savon par la propriétaire du café avoisinant. Pour se faire pardonner on part commander quelque chose dans cet antre glauque de la restauration hongroise. On se croirait dans un épisode de strip tease nous décrivant les meilleurs aspects de la ruralité.
On décolle sur les chapeaux de roues, car ce soir c’est la Roumanie. Nous sommes excités comme une bande d’adolescents la veille de leur premier concert de Guerilla Poubelle.
La Roumanie, tout de même c’est sacrément loin de chez nous.
Il y a une heure de décalage horaire avec le fuseau horaire que nous avons fréquenté jusqu'à présent. Les routes se transforment en chemin, beaucoup moins de voitures et beaucoup plus de charrettes et la conduite roumaine qui n’a plus rien a voir a celle que nous connaissons.
Ici c’est que le meilleur gagne. Je m’essaye en premier sur ces fameuses routes, et on constate de suite qu’il va falloir revoir nos calculs de distance. On comptera désormais plus en kilomètres, mais plutôt en temps, en minutes, en heures, ou en journées.

Pour cette première journée, c’est le record de la tournée : 14h30 minutes de camion d’affilés…
On compte plus, on admire les paysages, a chaque pause, on essaye de s’entretenir avec la population locale.
Au fur et a mesure que la journée s’écoule, on s’aperçoit qu’on sera jamais à l’heure au concert. Paul l’organisateur, ne répond pas a son téléphone, on se perd et on se reperd, et au final, on commence a douter quant à la prestation de ce soir.
Chacun y va de son pari, a moins d’une heure a l’arrivée au club. Salle fermée ? fiasco au niveau fréquentation ?…Nous sommes en pleine semaine. Tout prête a penser que la soirée est délicate.

C’est un cri de joie a faire trembler les Carpates, qui s’émane du camion à l’arrivée devant le club.
J’ouvre la porte, et là une grosse quarantaine de kids, impatients de nous voir arriver, crie avec nous.
Paul, est rassuré, mais nous dit que pas mal de gens sont partis pensant que nous arriverons pas.
Les quelques pas dans le club, me font dire, que soit il se trompe, soit il mise sur la relativité.
Le café concert est plein a craquer, un public assez jeune, looké a la sauce punk, et ravi de nous voir là.

Le stand merchandising est pris d’assaut avant même que les concerts commencent.
En première partie, il y a les groupes locaux, Vive la Noise, avec 3 jeunes demoiselles très sympathiques, qui évoluent dans un reggae ska punk, puis viennent les Von Tramp dans un style plus garage rock.
Tout le monde joue sur notre backline, leurs amplis 20 Watt, ont un peu de mal a s’accorder avec la batterie.
A titre indicatif, en Roumanie, il y a aucun magasin de musique. Le salaire moyen est de 250 euros. Difficile pour les groupes roumains de se trouver du matériel, des locaux de répétions, et plus globalement, l’accès a la culture est vraiment pas à la portée du citoyen « moyen ».

Le concert est tout simplement une expérience unique. Sûrement un des meilleurs moments scéniques de toute notre existence.
Les gens sont a fond du début à la fin, circle pit, slam. C’est difficile de mettre des mots sur cette date. Les poils sont hérissés tout le long de la représentation.
L’after se fait chez notre hote, jusqu'à 8heures du matin, on discute politique, de l’entrée de la Roumanie dans la communauté Européenne, de la révolution de 1989…Difficile d’aller au lit.

1 Commentaires:

Anonymous Anonyme said...

You write very well.

10/11/08  

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