6.11.07

Jeudi 2 Aout 2007 - Hangar Music Arena, Sopron (Hongrie)

Grosse route pour quitter l’Allemagne. Tout le monde se relaie au volant. Charlotte, traverse la République Tchèque, l’Autriche et se prend pour un beau camionneur. Pendant ce temps là, Mato ne se soucie guère des magnifiques paysages, et joue au Pokémon sur sa game boy…Le bougre ne sait pas ce qu’il rate.
Dans le camion, les débilités fusent, Dick s’impose en grand maître de la débilité. Ca détend un peu l’atmosphère, parce qu’avec la fatigue et la proximité, la vie en collectivité devient quelque fois un peu tendu.
La journée dans le camion est interminable, on lit Nick Hornby, François Begaudau, et Jack Kerouac, et ça écourte un tant soit peu le trajet.
La Hongrie est sans nul doute l’endroit d’Europe ou il y a le plus de jolies filles. Port de lunette de soleil obligatoire, trop peur de se casser la rétine.

Sopron, est une petite ville située juste derrière la frontière Autrichienne. Le hangar music center est donc bien sur un ancien hangar très long…Les groupes locaux sont déjà là. Et l’organisateur du jour nous annonce d’entrée la couleur :
Lui : « J’ai un petit problème, avec la bouffe, j’ai pu rien préparer… »
Nous : « aie, aie… »
Lui : « Pour le couchage, c’est pareil, je peux pas vous loger, je suis encore chez mes parents »
Nous : « ? »
Lui : « Mais rassurez vous pour la bouffe, il y a un Mc Donald pas loin, et des chips au bar … »
Nous : « super !! »

Enfin voilà ça annonce un peu le début des hostilités.
Les groupes hongrois ouvrent le bal, on a droit a des reprises d’un jeune groupe californien qui se fait appeler Blink 182, des choses chouettes, d’autres moins.
On commence a regarder la population bigarrée de l’assistance, et force est de constater que certains looks font froid dans le dos.
Ca pue le national socialisme.
Réunion au sommet.
Que fait on ?
Pas a manger, ni a boire, pas de couchages, des cranes rasées qui visiblement ne sont pas là pour jouer au Pokémon avec Mato.
Les quelques regards croisés sentent mauvais.
On décide de monter malgré tout sur scène, pour les autres et pour la journée de camion parcourue.
Deuxième morceau, les bras se lèvent… J’aperçois une demoiselle au premier rang, arborant fièrement un tee shirt : « I support National Front ».
On boucle l’affaire en une grosse dizaine de minutes. Puis on remballe.

Sur le chemin du retour, il faut franchir la frontière autrichienne. Le douanier semble décider a nous couronner la journée. Il est 3 heures du matin, notre camion pèse 4 tonnes. C’est 500kilos de trop. 120 euros d’amende.
Dodo chez Olivier, un très bon ami aux Saturn qui nous attend au milieu de la nuit. Merci à lui
Avec les deux seules "fans" hongroises