20.4.06

Samedi 15 Avril 2006 - Antirouille, Montpellier

Montpellier ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable lors de notre précédente venu en terre de l'Hérault. On a un meilleur présentiment en pénétrant dans la salle qui nous accueille ce soir, l'Antirouille.
Je suis sur Montpellier depuis la veille, pour l'enterrement du groupe Des airs 2 rien, le reste de la troupe fiasco arrive comme à son habitude en retard, accompagné aujourd'hui par Josh, gentleman punk rocker, et Didier Dahu, bassiste de nos dahugarou.
Paradis Minuit, Overdo'Z, et Otaké partagent l'affiche du soir avec nous, c'est justement ces derniers qui nous invitent et nous explique le déroulement de la soirée.

Balance, glande, Overdo'Z nous montre tout leur potentiel de débilité, et croyez moi il y a un gros niveau.
C'est justement eux qui ouvre le bal, pour le concert. Ils sont jeunes, beau, et sincérement ils ont un bel avenir devant eux. Mélodies racoleuses, bonne présence scénique...Le meilleur reste à venir.
Otaké balancent un set dans la ligné punk hardcore, et nous gratifie d'une bonne reprise de Motorhead. Je ne verrais pas tout, occupé dans les loges à refaire le monde avec les copains de Saturn.
Paradis Minuit est composé de Moch' (ex- guitariste de OTH) et Marielle (ex-otaké) plus un autre guitariste. C'est du rock bien fait, avec belle mélodies...La boite à rythmes n'a jamais été trop mon truc, alors je manque surement d'objectivité.

Vient notre tour, en dernier, il reste encore du monde, on fait un concert plutôt pas mal malgré la fatigue, les gens bougent et chantent, et par dessus tout réclament un rappel. Hallucinant.
After au rockstore, célèbre club rock de la ville, avec les messieurs de Overdo'Z, Nans de Otaké, Julie, et nos compagnons de toujours les Saturn. Cha et Guts en tiennent une bonne couche d'ailleurs.
Dodo chez Nans pour certains, tandis que Didier Dahu et ma tronche partent finir la soirée jusqu'au petit matin, autour du camion, avec quelques personnes rencontrées au détour d'une rue. Super sympa. Ces derniers nous laisserons même des croissants chauds coincé sur le pare brise de Gédéon.

Merci :Didier dahu, josh, Nans et Otaké,l'Antirouille,Saturn, les sales gosses d'Overdo'Z,Nems,Nikos, Julie, Isa, et bien sur Aurélie, Roli, Marie et Simon

19.4.06

Vendredi 31 Mars 2006 - Brasserie Pierre, Toulouse

Concert important, organisé par To Loose Punkers, en soutien à l'association Jhula, avec qui je pars en Inde bientôt.
On avait bien appuyé la partie promo, prévenu tous les copains, comme quoi il s'agissait d'un concert au bénéfice d'une noble cause tout ça...Enfin résultat, le bar est blindé, et ça fait rudement plaisir.
Pandit Djadje & his divine guys balancent un sacré bon premier concert, devant un parterre de toulousains ahuri de voir ce trio là, jamais entendu auparavant, qui déménage autant.
Give Me Aide fidèles à eux même envoie leur punk hardcore, de très bonne facture devant un public qui ne cesse de s'aggrandir.
On arrive derrière, on fait surement le plus mauvais concert de l'histoire du groupe, je me pête le dos en tombant de la grosse caisse, je casse le pied de cymbale, enfin un gros fiasco total.
Malgré tout cela, le public réagit bien, et c'est la grosse fête dans la brasserie Pierre.

Merci à tous.

Plak Plak Tour / 11-17-18/03/2006 avec Saturn

Samedi 11 Mars 2006

Quelle joie de retourner sur la route, ca commencer à manquer.
C'est la capitale française de Catalogne qui nous accueille ce soir, avec nos amis du TLP, Saturn.
Départ en début d'aprem avec nos potes albigeois de Dirty Fonzy, avec qui on partage l'affiche, on incruste notre matos dans leur camion, et c'est parti.
Trajet des plus délicats, nos deux véhicules se suivent, se doublent, laissant toujours apparaitre quelques surfaces corporelles dans les vitres lors des dépassement. Bravo Midier...
On ouvre le bal, devant pas trop de monde, mais ca arrive au fur et à mesure.On fait un concert pas trop mal, ça à l'air de pas mal réagir devant. Le son est nickel grâce à Guillaume, sondier des Fonzy... Saturn s'octroie un bon concert, et Dirty Fonzy nous offre une leçon de rock et de roll.


After terrible jusqu'a très tôt le matin chez notre pote Guts...Mato donne une leçon a Midier au Chifoumi, Dick et Dirty Gillou parlent de Rickenbacker, Guts et Rasta s'occupent de la bouteille de Vodka, Jules Fiasco et Johnny Guitar, se rememorent leur passé commun au sein de Swag, tandis que je tombe amoureux d'une jeune catalane...

Vendredi 17 Mars 2006

Voilà déjà une semaine que je partage mon quotidien Bergeracois avec Guts et Cha du groupe Saturn. Depuis notre date commune à Perpignan en fait.
Si leur présence est fort agréable, elle prend une toute autre dimension à l’intérieur d’un camion.
Départ 12h30 donc de Bergerac avec Guts et Cha pour retrouver le reste de la bande Fiasco au local musclor à Toulouse. Les 3 lascars nous attendent déjà sagement, Gédéon le camion déjà rempli à bloc.
On refait le niveau d’huile, rajoute du liquide de refroidissement, et c’est parti tous les 6 direction Montpellier.
En démarrant le camion, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour Vi(n)ce, fidèle chauffeur, amoureux du bitume, et compagnon de route pour toujours. Je ne m’inquiète pas, son âme habite le camion pour l’éternité. Il manque son cri habituel dans mon conduit auditif : « On the road again … !!! »
Ce trajet aurait pu être des plus tranquille si l’on avait omis les blagues salaces de Mr Dick’n’Baker, et le bruit sourd à l’arrière du camion, signalant qu’un pneu avait éclaté.
Jules Fiasco en fait son affaire, et change le pneumatique en moins de deux.
On signalera au passage, la désormais mythique phrase de Dick, tentant de resserrer les boulons de la roue :
« -Ohlala, changer une roue d’un camion, c’est pire que d’écouter un disque de Bon Jovi »

Voici Montpellier, et légèrement à l’extérieur de la ville, le Pinte Pub où nous jouons ce soir. On y retrouve Lio, et Seb Rasta, respectivement guitariste et bassiste de Saturn avec le reste du matos.
Ce soir, c’est plan incruste, habilement géré par Guts. Nos 2 groupes partagerons l’affiche avec 2 autres groupes locaux : Boudji & the Purple Turtles et The Sickboys.
Sur place, aucune affiche, aucune promo, Mala (ancien Arrach’Moumoutt, Anti-Clockwise, In your Ass, et actuel programmateur n’est pas au courant de notre venu.
Les groupes locaux ne semblent pas être aguerris en matière d’organisation. Sono faible, pas à manger, ni à boire, et aucun défraiement.
Peu importe on est heureux d’être ensemble, et demain on sera au Mont Blanc.
On ouvre le bal avec Charly Fiasco, devant 8 personnes, sachant que 4 d’entre eux forment le groupe Saturn. Jules est malade comme un chien, galère un peu, et trouve le set long. Cha se met à la batterie pour la reprise des Ramones, Jules s’en réjouit au chant. On change les textes des morceaux, « Don juan des comptoirs » devient « Vive Guillaume Poujols ». Bref, c’est un peu du n’importe quoi. Concert - répet, le tout en mode Fiasco.

Saturn, derrière se fiche de savoir combien de personnes composent le public. Les Catalans balancent un super concert, leur punk rock mélodique, matiné de break hardcore, est de mieux en mieux rodé. Je m’incruste à la guitare sur « Get Away », tandis que Guts joue les toughs guys.
La nouvelle formule Saturn va bien, elle va même très bien. Seb Rasta, a largement pris sa place au sein du combo, et y rajoute sa touche perso, tandis que Lio est implacable à la guitare, et ne laisse passer aucun pain.
Je ne dirais rien sur la performance de Cha et Guts, aucune objectivité, puisque je serais le parrain du premier enfant de mon couple préféré.
Rien non plus sur les groupes locaux qui jouent après nous. On squatte autour de quelques cafés avec Mala. Fort sympathique au demeurant.
Ah si The Sickboys, naviguent entre garage, new-wave, post punk et consort. Bien sympa et un guitariste gaucher doté d’un très bel organe.

Concert terminé, c’est l’heure de plier le matos et de reprendre la route.
Ce soir c’est l’anniversaire à Rasta de Saturn. On a fait le choix de faire la route jusqu'à Valence, pour gagner du temps le lendemain. La fête continue dans le camion, ça chante, ça picole, Rasta joue de la guitare…Mato lui n’a besoin de personne pour se prendre une charge, mon co-pilote fait en sorte que sa bouteille de rouge à 1 euro 50 ne manque pas l’entrée de sa bouche. Pari réussi. Valence, 3h30 du mat, dodo formule 1.

Samedi 18 Mars 2006

Réveil 9h30, départ pour Chamonix 10h15. Bonne humeur grandissante dans le Gédéon. On forme une vraie colonie de vacances, on s’extasie devant le paysage et Mr ‘n’Baker n’a jamais été autant en forme. Je laisse le soin à ceux qui le connaissent d’imaginer la nature de ses débilités. Il le formule d’ailleurs lui-même :
« -Etre en tournée avec Saturn, c’est comme faire caca chez soi, on est vraiment à l’aise »
Changement de roue de secours, pause chez les garagiste, et Gédéon peut s’exprimer sur l’asphalte.
Petit arrêt en bas du Mont Blanc, photo souvenir et arrivée à Chamonix.

L’équipe de la MJC de Chamonix est déjà sur place. Raph s’occupe du son, Seb gère les lieux. Le décor est splendide, la scène est juste devant une grande baie vitrée laissant apparaître le massif du Mont-Blanc. Le groupe qui nous accueille ce soir est 95-C, trio pop punk, avec qui on se trouve vite des points d’intérêts commun, autour du houblon et des demoiselles post-pubères.
Balances, et puis visite de la ville enneigée, belle équipe de touristes, on goûte le vin chaud local, la ville est belle, la vie est belle…
Allez ptite bouffe, ptite canette, et j’entends déjà l’accent catalan du guts : « Bonsoir on s’appelle Saturn, on vient de Perpignan ». Le concert est rodé, la playlist change par rapport à la veille, mais le son est largement meilleur, et ce n’est pas pour déplaire les montagnards.
Environ 80 personnes composent l’assemblée du jour…On a bien étudié les morceaux dans le camion, alors on s’incruste sur les cœurs, on embête un peu les copains.
Puis vint notre tour, du mal un peu à rentrer dedans, mais le public réagit bien, on fait un grand jeu MxM, quelques blagues, et le set est déjà fini.
95-C joue a la maison, pas mal de fans, Joe le batteur peut y retrouver toutes ses anciennes conquêtes. Je retiendrais plus la reprise de Mxpx que celle de Uncommonmenfrommars, les chansons rapides sont plutôt sympa, et le public reprend en cœur tous les tubes du groupes (welcome to miami, my girlfriend sucks…)
Concert terminé, on reprend les instruments avec Dick, jules, Jo, et Dim chanteur du groupe Furry Things, pour quelques reprises saccagés des ramones. Passons…

After dans un bar-disco club de la ville, bon carnage, Mato perfectionne son anglais avec tous les étrangers, Cha casse les verres, on est tous sous l’emprise du houblon, c’est la bonne fiesta, le dj à le mauvaise idée de mettre AC/DC alors ça repart en slam…Passons les détails outranciers, pour se retrouver très tard dans la rue, à tester le nude running, avec Mato et Guts, pour finir dans une fontaine gelée…Vite dodo, il est 6 heure, je me souviens plus de tout.

Dimanche 19 Mars 2006

Il est 13 heures passé de quelques minutes, quand le camion est enfin chargé. On dit au revoir au montagnards restés dormir avec nous, et la route nous attend.
La route est fantastique, le trajet est énormément long, mais le temps passe incroyablement vite. On se relaie au volant, le taux de bêtise est hautement élevé, on discute des futurs enfants de cha et guts, je lit à mes copains des textes extrait d’un magasine pornographique. Dick dessine des appareils génitaux à l’intérieur du camion, Enfin j’en passe et des meilleures.
On est vraiment heureux dans un camion, c’est vraiment le panard. Arrivé a Montpellier vers 20h, c’est le temps de faire les comptes dans un endroit pour se restaurer favorisant la restauration rapide. Bon léger choc, on a vraiment perdu beaucoup d’argent, malgré le fait qu’on est réduit les frais au maximum, en partant a 2 groupes dans un camion.
Lio et Rasta stoppent a Montpel, tandis que le reste de l’équipe rentre a toulouse. Arrivé un peu avant minuit. Presque 10heures de camion, 1600kms en 3 jours. Tout va bien, il n’y a que ça de vrai.

Salut et merci : Le groupe Saturn, une vraie leçon d’humilité, de passion et de rock’n’roll. Vivement que l’on reparte., Mala, Sickboys, Boudji, le monsieur du resto chinois, les dames des péages pour l’esbrouffe organisée, Jo, phil, Tristant de 95-C, Raph, Boulette, Rom, Noune, Jb et son amoureuse, dim et le groupe Furry Things, tous les chamoniards, la réunionnaise de l’aire d’autoroute, les grosses mangeuses du 74, la garagiste fiasco et voilà ça sert à rien de marquer tout ça. Vivement les prochains…

18.4.06

Marxiste Fiasco Tour / 15-16-17-18/02/2006



Première tournée du groupe, premiers émois, premiers noeuds aux ventre, et la rencontre avec The Marxmallows.

Vi(n)ce, l'homme qui conduit le mieux les camions au monde, était forçément là. Il vous raconte.




Mercredi 15 Février 2006

Moi et mes potes, on aime le rock’n’roll qui roule au gasoil, et par voie de conséquence les uns – plutôt rock’n’roll – montent des groupes, et les autres – plutôt gasoil – conduisent le camion qui amène les susnommés groupes en divers endroits destinés à la diffusions de musiques actuelles et amplifiées comme on dit dans les milieux autorisés

C’est dans une de ces expéditions riches en chaleur humaine et en sécrétions corporelles que mes camarades de Charly Fiasco et votre serviteur se sont embarqués en compagnie des parigots de Marxmalows, eux même accompagnés de l’ami Chamoule, ex-Guerilla Poubelle en goguette. La rencontre se fait le mercredi au Liquid Club, antre de la drum’n’bass et autres hard tek toulousaines qui pour la soirée abrite la raïa TLP et leurs invités parisiens. Au cours du repas StOump se sectionne l’ongle et arrose l’assemblée de giclées de sang. On aurait assisté à du vrai Peter Jackson première période si PierrO n’avait pensé à prendre son manuel des castors junior et n’avait mis en pratique les judicieuses astuces de survie en milieux hostile que sa vie de baroudeur lui a inculqué ! Au final StOump jouera de la guitare quatre jours durant avec une poupée que Bernard Menez n’aurait pas renié… la loose… tout est normal !

Sur ces entrefaites les frackanuts ouvrent le bal et entament leur set que je ne verrais pas, occupé que je suis aux entrées avec mon camarade Tristelune. Les échos qui nous parviennent sont partagés, certains aiment, d’autres pas, ils ont sûrement tous raison.


Je m’empresse de déserter mon poste quand vient l’heure pour les Charly Fiasco de monter sur l’absence de scène du Liquid club, devant une grosse soixantaine de personnes venus assister à la première prestation scénique toulousaine d’un groupe que tout le monde attendait au tournant . StOump ne semble pas affecté outre mesure par son doigt mutilé et nous offre le spectacle dont il est coutumier. Pour son deuxième concert, le groupe semble encore se chercher mais arrive tout de même a contenter un public venu en grande partie le voir. Jul maltraite la batteuse, la basse de Dick soutient les guitares de StOump et Mato qui alternent au chant. Les chansons oscillent entre punk rock 77 a la Rancid et des passages plus hardcore, rapides et violents comme on peut en retrouver chez Guérilla Poubelle ou Leptik Ficus. Tout n’est pas encore en place, mais peu de groupes auraient balancé un si bon deuxième concert !
Le temps d’arriver pour les déçus de The Ex (dont le concert, qui se déroulait en même temps aux Vents Du Sud n’a apparemment pas été a la hauteur du mythe), et c’est les Marxmallows qui s’installent. Je ne m’attendais pas à être séduit par un groupe dont le style me rebute assez facilement, mais force est de reconnaître que ces sales gosses sont salement en place ! Le set est carré, les chants sont juste, bien que trop pop et mélo à mon goût, et au final, il faut bien reconnaître que ces sales gosses assurent leur show !

Jeudi 15 Février 2006

Il est déjà l’heure d’aller dormir, la route est longue demain, et rendez vous est pris pour midi au local des Fiasco.
10h00 du mat, ce putain de réveil fait son office et j’ouvre difficilement des yeux encore embués par les libations de la veille. J’ai rendez-vous avec le camarade Dick qui doit faire l’acquisition d’un caisson qui est à l’amplification de la basse électrique ce que le panzer est a la planche a roulette… le bordel rentre a peine dans ma voiture, je n’ose même pas imaginer le rendu de cet engin entre les mains excessives du bassiste le plus bruyant de tout l’ouest de Cornebarrieu ! Bref, il est 12h00 pétantes, et nous voilà au local en premier. Un coup de fil de Jul Fiasco nous apprend que la série noire continue pour StOump qui a embouti une quinquagénaire en Twingo avec le camion ! Ce bon vieux Gédéon est intact, mais on ne peut pas en dire autant de la trapanelle de l’hystérique qui met un point d’honneur à casser des boules qui maintes fois se sont claquées en public, ce qui fait que ce n’est que vers 14h00 que le matos est chargé par nos soins à bord d’un camion qui ne sait pas encore ce qui l’attend.

Nous attachons nos ceintures et c’est le décollage direction Rodez, via un immonde débitant de nourriture rapide et affreusement onéreuse, eu égard à ses médiocres qualité gustatives. Enfin nous partons pour de bon, sur la route encore comme dirait l’autre, le sourire et la bave aux lèvres. C’est finalement vers 18h00 que nous débarquons dans la ville de Rodez et que nous nous y perdons comme des débutants. On arrive enfin à la Guinguette L’Autrec, espèce de troquet/resto (une guinguette, quoi !) à la déco on ne peut plus accueillante et aux tauliers des plus chaleureux ! Rien de plus agréable que de s’entendre dire « allez, on installe le matos vite fait, et on ira boire un canon ». Ça peut paraître anodin, mais c’est tout de même rarissime ! Tout s’annonce bien. L’apéro s’éternise même suffisamment pour commencer à faire tourner les têtes (surtout la mienne) au moment pour les Fiasco d’attaquer la scène.
Le concert est plus carré et efficace que la veille, la salle parfaitement adaptée (ni trop grande, ni trop petite) et le set passe comme une lettre a la poste . Agréable surprise, chamoule s’assoit derrière les fûts et laisse à Jul Fiasco le soin de chanter la reprise des ramones avec le charisme d’un chanteur HxC old school ariégeois. Seul le public manque à l’appel ; ou plutôt, il est bien présent mais reste accoudé au comptoir, étant plus venu pour noyer les difficultés de la semaine dans des pintes de bière ! Ceci dit l’ambiance bonne enfant qui règne dans le rade finit par gagner l’assistance, et les sales gosses du 95 assurent un set que je trouve plus convaincant que la veille, notamment grâce à l’excellente reprise de The Crusher des Ramones : Adi, le bassiste, prend le mégaphone et assure un spectacle de haute voltige, grimpe partout et exhibe des endroits de son anatomie que rigoureusement ma mère m’a défendu de nommer ici…


La soirée continue au sein de la guinguette et se poursuit par un second set express des Marxmallows, puis par un bœuf entre le guitariste et le bassiste des très rockabilly « Les Ennuis Commencent » et Jul Fiasco à la batterie. Quelques rockabs endiablés et le son doit être coupé, horaire oblige.

Le camion se charge, et nous partons à la recherche du foyer de jeunes travailleurs ou nous sommes hébergés (!!) ce soir, et dans lequel les facéties anatomiques se multiplient. Ça vous étonne ? Moi non !


Vendredi 17 Février 2006

Le lendemain, réveil vers midi, frugal petit déjeuner, et on reprend la route pour bordeaux. Passons sur les diverses péripéties habituelles (vulgarités et embourbage de camion pour n’en citer que quelques unes) qui jonchèrent les 5 heures de trajet et penchons nous sur l’arrivée à bordeaux en pleine heure de pointe, ou garer le camion en centre ville n’est pas une mince affaire !
On arrive tout de même à décharger le matos et direction le resto ou les organisateur du Fiacre Sound Bar nous invitent (c’est suffisamment rare pour être souligné!) le concert s’annonce bien, le son est potable et une soixantaine de personnes se pressent dans une cave de modeste dimension. Les Fiasco nous servent un concert de mieux en mieux rodé, renouvellent le duo avec le chamoule qui cogne de plus en plus fort, et laissent le public conquis à leur cause et tout prêt à recevoir les Marxmallows.
Embusqué que j’étais au bar à l’étage, je n’ai pas vu leur concert, mis a part la sempiternelle reprise des Ramones qui sonne la fin de leur set. Quelques heures après, nous quittons le bar (ainsi que Dick qui s’en va passer la nuit dans les bras d’une bordelaise tombée sous son charme irrésistible) et nous nous dirigeons vers le domicile d’Aurélie, qui nous héberge cette nuit. La soirée bat son plein chez elle, ce qui nous donne, à chamoule et moi même l’occasion de refaire le monde et de partager moult points de vues politico-philosophiques, pour se rendre compte que tout ça ne vaut pas une bonne cannette, et qu’on va pas se laisser emmerder par un pack de bières ! Et hop ! Re-biture, et je m’endors dans les bras de Jul Fiasco, qui n’en attendait pas moins !

Samedi 18 Février 2006

Apres cette douce nuit passée dans un vrai lit (ce qui est rare en tournée) dans les bras d’un batteur gascon puant la mort (ce qui est moins rare) la douche est salutaire et en soulage plus d’un (…) ! On prend le p’tit dej gentiment offert par la maitresse de maison, on récupere Dick qui sort de ses frasques et de sa bordelaise et on repart en camion vers la mythique commune de Neuvic/l’isle ou l’hospitalité est inscrite au fronton de ce bon vieil Hôtel de France. Là un petit topo s’impose pour ceux qui ne connaissent pas le lieu : troquet de village tenu par un certain JP, l’Hôtel de France est l’endroit favori des villageois environnants. A toute heure de la journée, l’anthropologue peut observer le Neuvicois dans son élément naturel : barbotant dans un demi servi avec le sourire et attendant, le week-end venu, de voir ce que savent faire les petits jeunes qui font du rock’n’roll… fidèle à sa réputation, le village entier présente un taux d’alcoolémie à faire frémir une escouade de gendarmes quand nous arrivons sur les lieux (vers 16h !!), et c’est sous une cataracte d’apéritifs divers et variés que nous déchargeons le matos.

Les balances ont lieu devant une assemblée de troisième mi-temps désireuse de donner son avis (« et lui quand il avance, ça fait larsen !!! Arrête d’avancer !! ») et c’est sur les coups de 22h00 que nous passons a table : choucroute maison pour tout le monde (je n’invente rien !) le déluge de bière continue durant le repas, ce qui provoque quelques ennuis gastriques chez nos amis parisiens, dont un ne s’est pas privé de vomir dans le lavabo avant le concert… parce que c’est vrai qu’il y avait un concert, on avait presque oublié qu’on était là pour ça !

Je ne redirais pas ce que j’ai pensé des prestations des fiasco, c’était comme les jours d’avant, mais en mieux… par contre les Marxmallows ont inauguré un nouveau concept : le « je chante 2 tons en dessous parce que j’ai trop bu à table »… génial !

S’en est suivie l’habituelle déferlante d’exhibitions en tous genres (un nouveau jeu : le « boule ou verge » !!!) libations déraisonnables et chants de comptoirs jusqu'à l’aube ! Un délice !

Le plus dur c’est le lendemain… les clients du bar sont déjà accoudés quand on se lève vers 11h et nous regardent charger le camion avec plus de mal que nous n’en avions eu pour le décharger la veille. Le dénommé romain boule, répugnant sans doute à l’idée de rentrer à la maison, commence par perdre les sous du cachet, puis désireux de se faire remarquer une dernière fois fait une entrée fracassante dans un de ces restaurants rapides américains auxquels je faisais allusion au début de ce report, restaurant dans lequel il fit un tel usage de son mégaphone que la police ne tarda pas à faire irruption dans les lieux. Ce sacré déconneur de romain ne se laisse pas démonter et affirme tête haute que, oui monsieur l’agent, je rends service à la société, je fais rire les gens, je leur donne du plaisir… palabres avec la maréchaussée pour laisser l’énergumène tranquille et nous pouvons remonter dans le camion pour parcourir les dernières centaines de kilomètres qui nous séparent de la vraie vie…

Le soir, je me pose dans un canapé, pas la force de prendre une douche. Je me dit que le travail, c’est nul, et que le plus nul, c’est que je ne pourrais pas parler fleur bleue avec Chamoule, je ne verrais pas Adi chanter The Crusher , je n’entendrais pas, admiratif les prouesses sexuelles de Mathieu C. je n’entendrais pas les interventions outrancières de lwi, je ne causerais pas végétarisme avec chuck,je ne verrais pas jules fiasco aller faire caca 3 fois par jour, je n’entendrais pas Mato divaguer au fond du camion, Dick râler parce qu’il a soif, et je ne verrais pas le regard de romain boule dans le rétro du camion, ce regard qui dit que tout va bien, on est sur la route… putain, je vais relire l’atlas routier avant d’aller au lit !
Merci à tous.

Vi(n)ce

Salut et Merci :

Vi(n)ce, Chamoule, The Marxmallows, Aurlie, Fraggle guinguette, PierrO, Yoorwell, Gdon, Didier Yy, Juliette "My space girl", Yoshi TSLC, Do it Yourself crew, la bordelaise de Dick, Jean-Pierre, Marie, l'hotel de France et la co-sanguinit, la choucroute, les jeunes travailleurs, et toutes ces petites choses qui nous donnent pas envie de retourner au travail.

Samedi 7 Janvier 2006 – Luchon – Pavillon Normand

Et bien voilà, nous y sommes le premier concert du jeune Fiasco. 4 mois, que nous préparons un nouveau groupe, un nouveau set pour pouvoir à nouveau fouler les planches.
L’occasion pour nous de retrouver notre cher Gédéon, camion qu’à déjà pas mal bourlingué avec les Dahu garou ou Mandybowlz…
Dee dee Dahu conduit, Josh notre gentleman punk rocker, joue le roadie d’un jour, et est présent pour motiver les foules, Adeline arbitre le nombre de bêtises débitées a la secondes…

Chargement de matos, trajet tranquille, je suis malade comme un chien, ça joue un peu de gratte, ça boit quelques binouzes…et puis nous y voilà.
Nous sommes à Luchon, capitale montagnarde de la Haute-garonne, et fief natal de Mato.

Premier concert, premières pressions, premiers nœuds aux ventres. Un véritable dépucelage pour Charly Fiasco.
Los Chiflados, est le nom de l’association de ski freestyle, qui organise les festivités du week-end. Si ces derniers sont doués sur deux planches, ils le sont peut être en moins question matos sono. Peu importe, ça rend les choses plus charmantes et rend ce premier concert un peu plus déroutant.
Mais les copains de To Loose Punkers sont là, donc on se sent juste un peu rassurer. C’est encore mieux que Sarkozy.
Mato lui joue à domicile, connaît plein de monde, et annonce que les festivités vont être à la hauteur de la réputation de la capitale montagnarde.
Le concert se passe plutôt pas mal, les compos ne sont pas encore bien rodés mais on prend plaisir a montrer tout ça au gens. La salle n’est pas trop faite pour les concerts, donc le son est quelque peu exécrable.
Concert terminé, deux dj’s rentrent au scène pour un petit mix drum’n’bass, l’équipe semble plus intéressé par la sangria, mais on traîne jusqu’au bout…Deux équipes se forment. Pas facile de loger 11 personnes ce soir, mais l’hospitalité Luchonnaise est formidable.
Je me tairais sur la fin de la soirée quelque peu catastrophique pour certains, mais un grand merci au gens de Luchon, c’est la fracasse complet chez vous.


Merci à Vi(n)ce, Pone, Laurent, Docteur Djé, Rodolphe, ZeroSpleen, Adeline, Josh, Yéyé dahu, Oreille, Hélène, Bourtou, Emilie, Los Chiflados et tous les Luchonnais chez qui il fait bon vivre…